jeudi 30 avril 2009

OGM, main basse sur le riz


Voici un appel de Greenpeace visant à ce que l'Union Européenne n'autorise pas la culture de riz génétiquement modifié en Europe :

"Le riz constitue l'aliment quotidien de base pour la moitié de la population mondiale. C'est la culture alimentaire la plus importante du monde.

Le riz génétiquement modifié (GM) représente une menace réelle pour l'agriculture et la biodiversité et un risque potentiel pour notre santé. D'ailleurs, la plupart des pays ne se sont pas risqués à des expérimentations hasardeuses avec le riz et, à l'heure actuelle, aucun pays ne cultive commercialement de riz GM.

Mais Bayer, le géant allemand de l'agrochimie, a développé un riz GM, tolérant à de fortes doses d'un herbicide toxique, le « glufosinate ». Cet herbicide est considéré si dangereux pour la santé humaine et l'environnement qu'il va être prochainement interdit en Europe.

Dans les semaines à venir l'Union européenne doit décider si ce riz GM sera autorisé en Europe, mis en vente dans nos supermarchés et ainsi se retrouver dans nos assiettes. Si l'Union européenne l'autorise, les agriculteurs aux Etats-Unis et dans d'autres parties du monde seront incités à le cultiver.

Les portes pour une contamination généralisée de notre alimentation seraient alors grandes ouvertes."

Pour signer l'appel cliquez ici.

Poissons et aide-mémoire

Vu qu'il n'y a pas que le thon rouge de menacé, je vous mets deux liens pour vous aider à choisir vos poissons.
Voici un lien vers un guide WWF facile d'utilisation et imprimable en petit format pour le glisser dans le porte-feuille, il précise les poissons à privilégier, à consommer avec modération, à éviter   :

Vous pouvez aussi lire ce guide plus complet de Greenpeace :

Quelques exemples de poissons à éviter : panga, requins, saumon Atlantique, flétan Atlantique, espadon, empereur, cabillaud Atlantique Nord, grenadier Atlantique Nord-Est, raies, sole, loup de mer...
Quelques exemples de poissons à consommer : colin d'Alaska, tilapia d'europe, maquereau, sardine, lieu noir de la Mer du Nord, huître, crevette grise, turbot d'Europe...

mardi 28 avril 2009

Pour la biodiversité cultivée, reconnaître les droits collectifs des agriculteurs

Je viens de trouver une pétition sur le cite cyber@cteurs qui concerne l'agriculture paysanne, les semences, sujet que j'ai abordé plusieurs fois sur ce blog.
Vous pouvez lire cette pétition et la signer en cliquant ici.
Voici son introduction :

"LETTRE OUVERTE DES ORGANISATIONS PAYSANNES, DES RESEAUX DE SEMENCES ET DE LA SOCIETE CIVILE A LA COMMISSION ET AUX ETATS EUROPEENS
La multiplication et l’aggravation des crises alimentaires, économiques, énergétiques et climatiques contraint les paysans de toutes les régions du monde à adapter leurs systèmes de culture à l’accélération des changements de leur environnement. La conservation dynamique et l’utilisation durable de la biodiversité cultivée, des agrosystèmes, des systèmes sociaux et des savoirs traditionnels associés sont au centre de cette adaptation dont dépend la nourriture des générations futures. De nombreuses initiatives locales développent déjà en Europe une pluralité d’expériences pratiques de conservation dynamique, d’utilisation, de développement et de valorisation durable de la biodiversité cultivée."

lundi 27 avril 2009

Analyse du G20

Encore un article sur le G20, le dernier. Ce sont (entre les guillemets) des extraits du communiqué public du LEAP/2020, que vous pouvez lire en entier en cliquant ici.

La crise, on en a plus pour longtemps, le capitalisme est moralisé donc c'est bon on est sorti d'affaire ?!
"Il est évident que pour l'équipe de LEAP/E2020, ce sommet est un échec tragique car il n'a pas du tout traité les trois problèmes clés que nous avions recommandé d'aborder en priorité. Et donc, selon nos anticipations, ce sommet n'aura pas permis d'enclencher une dynamique permettant, d'ici l'été 2009, de guider la planète vers une crise courte (3 à 5 ans) et maîtrisée. Bien au contraire, il aura accentué les tendances conduisant à une crise longue (plus d'une décennie) et tragique. La fenêtre d'opportunité pour changer le cours des choses se rétrécit dangereusement et, aujourd'hui, il faudrait vraiment un miracle pour inverser la tendance…"

Et en Europe, on a des dirigeants très courageux qui mettent les vrais problèmes sur la table et trouvent les solutions, non ?!
"Les Européens (et quand on utilise ce terme il implique de plus en plus une UE sans le Royaume-Uni) s'avèrent de leur côté incapables de trancher entre les deux seules options qui s'offrent à eux : sombrer avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni en copiant leurs politiques ou bien remettre fondamentalement en cause le système monétaire et financier mondial actuel en partenariat avec les Chinois, les Russes, les Indiens et les Brésiliens. Ils arrivent à ne plus suivre Washington et Londres dans leur reproduction des politiques passées qui ont toutes déjà fait faillite (7), mais ils ne parviennent pas à oser préparer l'avenir."

Et aux Etats-Unis, avec tous ces milliards investis par l'Etat pour sauver les banques, l'économie va repartir ?!
"La cessation de paiement des Etats-Unis à l'été 2009 est en effet d'une actualité toujours plus brûlante avec un déficit public désormais totalement hors de contrôle sur fond d'explosion des dépenses (+ 41%) et d'effondrement des recettes fiscales (-28%) comme l'a anticipé LEAP/E2020 il y a plus d'un an : pour le seul mois de Mars 2009, le déficit fédéral s'est monté à près de 200 Milliards USD (très largement au-dessus des prévision les plus pessimistes), soit à peine un peu moins de la moitié du déficit pourtant record de l'ensemble de l'année 2008 (11). Et le même phénomène se répète à tous les niveaux de la structure publique du pays : état fédéral, états fédérés (12), comtés, villes (13), … partout les recettes fiscales s'évanouissent entraînant de manière accélérée l'ensemble du pays dans une spirale déficitaire que personne (Washington en premier chef) ne maîtrise plus. Outre la baisse des revenus fiscaux, on assiste dorénavant aux Etats-Unis à l'extension d'un mouvement de révolte contre l'utilisation des impôts pour sauver Wall Street et contre l'ampleur des déficits prévus, qui met en cause l'ensemble de la classe dirigeante américaine."

Et bien alors ce sont les Chinois qui vons nous sauver (ou sauver leur peau plutôt) !!
"Le message sur le nécessaire changement de devise internationale de référence que Pékin a adressé au monde entier, et aux autorités américaines en particulier, à la veille du sommet du G20 de Londres n'était absolument pas un « ballon d'essai » ou une tentative sans espoir de réussite. Les dirigeants chinois ne se faisaient aucune illusion sur la probabilité qu'un tel sujet soit discuté au cours de ce G20. Ils ont voulu imposer ce débat dans les couloirs du sommet afin de faire passer un message, un avertissement officieux à tous les acteurs du système monétaire international : pour Pékin, le système Dollar, c'est fini. Si personne ne veut préparer un système alternatif en commun, alors, cela se fera autrement. Et leurs actes, analysés dans ce numéro du GEAB, corroborent cette intention. D'ailleurs, et le hasard du calendrier politique est une rareté à Pékin, dans la même période sort un livre, intitulé « La Chine mécontente », qui demande une action plus volontariste des leaders chinois afin d'imposer leurs choix sur la scène internationale. "

dimanche 26 avril 2009

Vaccin contre le cancer du col de l'utérus : fausse bonne idée ?!


Si vous pensez faire vacciner votre fille contre quatre types de Papillomavirus Humains responsables de certains cancers du col de l'utérus car vous avez entendu la campagne de propagande et que comme on vous le suggère vous souhaitez vous préoccuper de l'avenir de votre fille et bien renseignez vous avant de le faire car vous êtes peut-être tombé(e) dans le panneau bien préparé par des labos pharmaceutiques et avec la complicité de l'Etat français !
En effet ce vaccin (et d'autres d'ailleurs...) est remis en cause et cela pour plusieurs raisons :
- les connaissances actuelles sont insuffisantes quant à la réelle efficacité du vaccin et à la durée de l'éventuelle efficacité,
- ce cancer dû à ces quatre papillomavirus est loin d'être très répandu,
- la composition même du vaccin est sujet à polémique,
- les effets secondaires sont inconnus,
- il peut s'agir d'une grosse opération marketing visant à enrichir l'industrie pharmaceutique (et en partie avec l'argent de l'assurance maladie !).



Les OGM ne suffisent plus, voici les plantes mutées !!!


A lire sur le site Basta! une interview (très rassurante!) de Guy Kastler, délégué général du Réseau semences paysannes, chargé de mission pour Nature et Progrès, membre de la Confédération paysanne et de la commission Biodiversité de Via Campesina.

Extraits :
"Y a t-il aujourd’hui des plantes mutées dans nos assiettes ?

Oui, nous mangeons tous des blés mutés ou des potagères mutées. Contrairement aux plantes transgéniques, il n’y a aucune obligation d’information du consommateur. Les plantes mutées sont considérées comme des OGM par la directive européenne 2001-18, mais elles sont exclues de son champ d’application. Près de 3000 variétés de 170 espèces différentes obtenues à partir de mutations incitées sont recensées par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). Elles sont commercialisées sans aucun étiquetage et sans aucune évaluation environnementale ou sanitaire. Pourtant, de l’aveu même des chercheurs, le stress violent que subit la plante génère des recombinaisons génétiques aléatoires plus nombreuses qu’avec la transgénèse. Ces recombinaisons sont responsables de la plupart des effets nocifs des OGM sur la santé. Il n’y a aucune raison pour qu’elles soient inoffensives avec les plantes mutées."

Et plus loin :

"Les lois actuelles empêchent donc les paysans de ressemer leur propre récolte !?

Le verrouillage juridique est de pire en pire. En France, les agriculteurs n’ont pas le droit d’échanger des semences. Ils ne peuvent plus ressemer une partie de leur récolte sans payer de royalties, c’est à dire une redevance aux semenciers. On parle de « contribution volontaire obligatoire » pour le blé tendre. C’est un système qui pourrait être étendu à toutes les espèces. On a encore le droit aujourd’hui d’échanger des semences qui ne sont pas inscrites au catalogue à titre payant ou gratuit si c’est pour une exploitation non commerciale. "

Pour lire l'article en entier et en savoir plus sur les projets des multnationales de l'industrie génétique et agroalimentaire, cliquez ici.

Liens :

http://www.semencespaysannes.org/

Nous sommes ce que nous semons

http://www.kokopelli.asso.fr/

Ferme Saint Marthe 

vendredi 24 avril 2009

L'Europe contre les imports de bois illégaux


Le Parlement européen a voté le 22 avril une réglementation stricte contre l'importation de bois illégaux visant à renforcer la traçabilité. Les associations de défense de l'environnement ont salué ce vote mais regrette tout de même la position de la France qui a jugé ce texte trop lourd et préfère reconnaître des chartes (arrangements de façades sans valeur ?) comme le stipulait une lettre envoyée aux députés par Matignon.

Non à la LGV, oui au POLLT !


La LGV, c'est le projet de réalisation d'une ligne ferrovière unique grande vitesse Limoges-Poitiers, le POLLT c'est la ligne Paris-Orléans-La Sout-Limoges-Toulouse.
Un collectif regroupant des usagers et des militant-es associatifs, syndicaux et politiques des trois départements du Limousin défend le POLLT face à la LGV qui est une abbération écologique et économique, voici une partie de leur communiqué :

"Nous constatons l’irresponsabilité et les contradictions des arguments des pro-LGV qui, du MEDEF à l’Hôtel de région, en passant par la mairie de Limoges, pleurent d’un côté le désengagement de l’Etat et de l’autre, lui apporte des millions d’euros pour une hypothétique ligne à grande vitesse qui ne résoudra en aucun cas la problématique du transport sur notre région.
- Est-il responsable de ne considérer l’aménagement du territoire qu’ à travers le prisme d’une seule gare, celle de Limoges, et d’une ligne TGV dont l’utilisation ne bénéficierait qu’à une infime partie de la population limousine ? Qui plus est, les limousins la payeront au moins trois fois, par le conseil régional, les conseils généraux et les impôts nationaux et éventuellement une fois supplémentaire en tant qu’usager avec des tarifs du billet en hausse moyenne de près de
25%.
- Est-il responsable d’engager notre région à travers ses différentes collectivités sur un projet de plus de 1,5 milliards d’euros (le Limousin devra financer en plus de la LGV Limoges Poitiers pour 1/3 de sa somme, la portion de ligne Tours Bordeaux, à hauteur de 0,89 %, soit 64 M€) et d’en faire payer la facture à une population qui peine déjà à se déplacer localement et qui voit le tarif des billets intra agglomération et sur les autres lignes augmenter régulièrement ?
- Est-il responsable de favoriser une ligne uniquement voyageur plutôt que de développer également le transport fret ?
Ce choix unique ne diminuera donc pas la traversée de notre région par des milliers de camions quotidiennement avec les risques environnementaux et humains que cela engendre, qui sont bien loin des arguments du Grenelle de l’environnement.
NON !

A l’appel du comité pour une alternative à la LGV, et de nombreuses associations ( Les Amis de
terre , Limousin Nature Environnement, Barrage, L’association de St Jouvent, Attac, collectif Creuse ..)
Réunion publique le 5 Mai 2009
salle Gérard Philipe au Palais sur Vienne à 20 h.

- UN PROJET REALISTE SERAIT le projet POLLT c’est 713 Km de double voie rénovée (donc 1426 Km de voies), voyageurs et Fret avec 18 gares desservies (Toulouse,Montauban, Caussade, Cahors, Gourdon, Souillac, Brive, Uzerche, Limoges, St Sulpice Laurière, La Souterraine, St Sébastien, Argenton/Creuse, Châteauroux, Issoudun, Vierzon, Les Aubrais et Paris Austerlitz.)
Le coût de ce projet est de 500 millions d’€, seul le surcoût éventuel est financé par les trois Régions Midi-Pyrénées, Limousin et Centre. Le temps de parcours serait pour Toulouse de 5H30, pour Brive de 3H30, pour Limoges de 2H30, pour La Souterraine de 2h10 et pour Châteauroux de 1h35.
- UN PROJET AMBITIEUX SERAIT l’électrification de la ligne Bordeaux Lyon et la modification de son infrastructure, en double voie, sur 639 km, desserte voyageurs et Fret, avec 15 gares concernées (Bordeaux, Libourne, Coutras, Mussidan, Périgueux, Limoges, St Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Commentry, Gannat, St Germain des Fossés, Roanne, Lyon Part Dieu, Lyon Perrache).
Cette solution délesterait l’axe Rhodanien qui arrive à saturation, projet essentiel et pertinent pour constituer un axe transversal entre l’Atlantique et l’Est et qui donnerait tout son sens à un réel aménagement du territoire et à un véritable service public.
Face à cette gabegie insupportable qui plus est dans une période de crise, nous avons besoin de favoriser les solidarités envers la majorité de la population Limousine, en développant un aménagement du territoire qui s’occupe plus du Limousin que de « l’Oural » ( comme aime le dire sans rire le Président de la région).
Notre projet apporte en terme de tarifs, de dessertes et d’horaires un véritable service public du
transport voyageur et du Fret à notre région. Nous avons décidé de nous regrouper afin de résister et de proposer un projet pragmatique et respectueux de l’intérêt commun face à une ligne LGV qui elle, favorise toujours plus les intérêts particuliers et le faste de quelques élus et chefs d’entreprise. Au « train de vie » de quelques uns nous préférons le train pour tous !

Au train de quelques uns nous préférons le train pour tous !"

mardi 21 avril 2009

Covoiturage en Creuse


Il y a quelques semaines nous avons créé un forum de covoiturage en Creuse, afin que nous puissions trouver des chauffeurs et des passagers pour nos trajets habituels ou occasionnels. Nous souhaitons développer le covoiturage dans une logique environnementale et solidaire. 
Pour l'instant le forum ne compte que 12 membres et n'est pas actif. Je vous invite donc à vous inscrire et à diffuser l'adresse du forum à vos contacts. 

lundi 20 avril 2009

Finie la croissance !


Propos intéressants de Richard Heinberg, spécialiste américain du pic pétrolier, lus sur actu-environnement :
Power down (un de ces livres publié en 2004) renvoie à la nécessité de réduire délibérément la consommation d’énergie. Or ce n’est pas ce qui s’est passé, car la chute de la consommation n’a pas résulté d’un processus délibéré. Ironiquement, ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est au déclin substantiel des émissions de gaz à effet de serre, et ceci s’explique non pas parce que tous les pays du monde se sont mis autour d’une table et se sont mis d’accord sur un Protocole, mais simplement parce que l’économie s’effondre. Cela aurait été bien mieux de planifier cette réduction, si nous avions été capables de réduire notre consommation d’énergies fossiles sans y être acculés par une crise économique. Mais cela n’a pas été le cas. Malheureusement, la situation risque d’empirer. Je ne pense pas qu’il y ait une solution à la crise économique. Nous allons assister au ralentissement de l’activité économique dans les prochaines années, et ce ralentissement sera tel qu’en aucune manière nous ne pourrons revenir en arrière et renouer avec une économie à forte croissance. Mais ce que nous pouvons faire en revanche, c’est réformer notre économie de manière à ce qu’elle puisse fonctionner avec beaucoup moins d’activité, ce qui implique d’accorder plus d’attention aux services d’intérêt général - éducation, santé, culture…, et de mettre moins l’accent sur la consommation, la production industrielle et toutes les choses que nous considérons d’habitude comme des facteurs de croissance économique.

vendredi 17 avril 2009

"Mais j'adore les sushis"


La pêche du thon rouge est ouverte du 15 avril au 15 juin 2009, pendant ces deux mois 12046 tonnes pourront être prélevées. En 2008, le quota était de 16210 tonnes, c'est dire si on progresse ! Sauf que selon les scientifiques ce quota est encore bien au delà du raisonnable.
La pêche illégale s'ajoute à ce quota déja trop élevé : en 2007, 30000 tonnes étaient autorisées, 60000 ont été pêchées !
Pour Greenpeace, cela ne fait plus de toute le thon rouge va disparaître dans les années à venir, peut-être dès 2012.
En effet, les réserves ont diminué de 48% par rapport à celles de 1970 en Méditerranée.
Y aurait-il des personnes qui prennent des décisions importantes en matière de pêche et qui priviligieraient les intérets à court terme de l'industrie de la pêche à la survie de l'espèce ?! Etonnant !

Selon Greenpeace encore :

"Il faut en priorité réviser en profondeur le plan de gestion, adopter des niveaux de captures en cohérence avec les recommandations scientifiques, réduire la surcapacité des navires et des fermes d’engraissement, lutter contre la pêche illégale et enfin créer des réserves marines sur les zones de reproduction du thon rouge en Méditerranée. Greenpeace sollicite la fermeture immédiate de la pêcherie jusqu’à ce que de nouvelles recommandations véritablement soucieuses de la protection du thon rouge soient adoptées."

jeudi 16 avril 2009

Colère contre le projet Bachelot

25 professeurs signent un appel contre le projet Bachelot pour l'hôpital public : 
"En 1958, la grande réforme menée par le Professeur Robert Debré allait permettre à la médecine française de devenir en 30 ans "la meilleure du  monde".  Cinquante ans plus tard, le Parlement va-t-il voter la loi "Bachelot" qui porte en elle la disparition de cette médecine hospitalière au profit d’une médecine mercantile ? Le maître-mot n’'est plus la santé mais la rentabilité. La préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d'’exploitation de l'hôpital. Et les premières victimes en seront les patients et les soignants. Cette loi cale l'hôpital sur l’'entreprise. Elle donne tous les pouvoirs au Directeur de l’Hôpital, nommé et révoqué par le Directeur de l’'Agence Régionale de Santé, lui-même nommé et révoqué par le Conseil des Ministres. Ce directeur pourra n'avoir aucune compétence médicale ou en santé.C’est pourtant lui qui arrêtera le projet médical de l’hôpital, qui nommera et révoquera les médecins responsables des structures de soins (pôles, départements, services…). Sur quels critères ? 
 La tarification des actes est semblable dans les secteurs privé et public – comme si les pathologies et la continuité des soins y étaient comparables ! La pensée marchande dont se prévaut cette loi réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie. Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d’'emplois d’infirmières et d'’aides-soignants. Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Mais certainement pas de cette manière.
 Il faut repenser l’'organisation hospitalière pour répartir de manière harmonieuse sur le territoire, sans redondance, les stuctures de soins et les spécialités en prenant en compte aussi leur niveau de technicité et l’accueil des urgences ; organiser la continuité des prises en charge au fur et à mesure de l’évolution du type de soins que demandent les malades. Il faut réfléchir aux nouveaux métiers de la médecine ; prendre en compte la nécessaire pluridisciplinarité ; reconnaître et valoriser les actes des infirmières et des personnels paramédicaux (psychologues, diététiciennes, orthophonistes, etc.) ; promouvoir la prévention, le dépistage, l’'éducation thérapeutique.
 Il faut impliquer toutes les unités de soins hospitalières dans des activités de recherche structurées et adosser les orientations cliniques à un projet médical qui ne soit pas fondé sur la rentabilité mais d'’abord sur les besoins de la population, l’évolution prévisible des grandes questions de santé publique, l'avancée des connaissances et des progrès technologiques. Il faut un financement, propre à l’hôpital, qui tienne compte de l'innovation, de la lourdeur des pathologies, de la précarité, des handicaps de la vie.
 A cet effort-là, source de progrès et de solidarité, tous les médecins et personnels hospitaliers sont prêts à souscrire. Mais pas à cette loi destructrice et injuste.
 Soyons clairs. Si cette loi n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous, médecins et chirurgiens de l'Assistance Publique–Hôpitaux de Paris. Demain, côte à côte, et pour la première fois, infirmières, agents hospitaliers et administratifs, médecins seront dans la rue. Preuve que les mentalités ont changé, que l’'union est faite pour que soit supprimé le volet hospitalier de la loi "Bachelot" et pour que s'’ouvre enfin un débat à la hauteur de l’enjeu : il est encore temps et il est urgent d’'organiser les Etats Généraux de l'hôpital public."
 

Interdire le cruiser



Message trouvé sur cyber@cteurs :
Le Ministre de l'Agriculture a renouvelé jusqu'au 15 mai 2009 l'autorisation pour 2009 de la préparation Cruiser, insecticide utilisé en traitement des semences de maïs pour lutter contre le taupin.à des conditions restrictives et sous réserve d'un renforcement du suivi de son utilisation, après un avis favorable de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA) en date du 14 novembre 2008, indique un communiqué du ministère.
Le cruiser dangereux pour les abeilles c'est le fabricant qui l'écrit : voir son document
On compte en France plus de 1000 espèces de pollinisateurs. Ces dernières années, leur surmortalité a été constatée partout dans le monde. Les abeilles sont particulièrement touchées, avec une mortalité annuelle de 30 à 40 %. Il faut savoir que 35 % du tonnage mondial d’aliments végétaux (fruits, légumes, oléagineux, café, cacao…) * et la survie de plus de 80% des espèces végétales dépendent directement de la pollinisation par les insectes !

mercredi 15 avril 2009

L'Allemagne dit non au MON810


A son tour, l'Allemagne suspend la culture du maïs génétiquement modifié MON810 de Monsanto compte tenu du risque potentiel pour l'environnement.
L'Allemagne rejoint ainsi la France, la Grèce, l'Autriche, la Hongrie et le Luxembourg.
Le 2 mars dernier la Commision européenne n'avait pas décidé d'interdire cette suspension à l'Autriche et à la Hongrie. Lors de ce vote, seuls quatre pays ont voté pour la levée des moratoires : la Finlande, la Suède, les Pays-Bas, le Royaume-Uni.
Prochainement cette même Commission devra se prononcer sur la possibilité de ne pas cultiver ce maïs dans les quatre autres pays. Greenpeace relancera sans doute à cette occasion une pétition dont je mettrai le lien sur ce blog.

mardi 14 avril 2009

Coup de gueule !









Les élèves de CM2 de toute la France ont passé des évaluations en maths et en français en janvier dernier, le ministère publie les résultats : 7% des élèves ont des acquis insuffisants en français et 15% en maths. M. Darcos, prié de calmer le jeu avec les enseignants par sa hiérarchie, a laissé à M. Nembrini la faveur de dire ceci :

"On le voit notre école fait réussir beaucoup d’élèves.  Mais les maîtres, pour assurer à tous la réussite, avaient besoin d’un dispositif efficace de prise en charge des difficultés d’apprentissage. C’est le but de l’aide personnalisée".

Tout ça pour ça ! Le ministère veut justifier ses aides personnalisées en plus du temps scolaire avec ses résultats ! C'est scandaleux ! Et ceci pour plusieurs raisons :

- les maîtres n'ont pas attendu ces évaluations pour repérer des besoins chez leurs élèves,

- les exercices proposés dans ces évaluations sont fort critiquables (quelles compétences évaluent-ils réellement ?)

- le codage est binaire : 1 oui ou 2 non, pas de code pour la non-réponse, pour le non-sens, pour l'erreur partielle et sur une dictée où il fallait réaliser 14 accords, pour avoir "1" il fallait en réaliser 12 ! Donc c'est un "0" qu'on fasse 2 accords ou 11 accords ! 

- l'aide personnalisée en dehors du temps scolaire n'est en rien une solution, l'organisation sur la semaine et sur l'année sont à revoir, les journées sont trop longues, il faudrait répartir les heures sur plus de jours et développer les contrats éducatifs locaux. La suppression de 12 jours par an n'est pas une avancée !

- le traitement de la difficulté scolaire fait partie intégrante du métier d'enseignant, elle est à prendre en compte dans chaque séance d'apprentissage et non après la classe, améliorer la formation initiale et continue est une condition pour permettre aux enseignants de mieux gérer la difficulté scolaire dans leur travail de préparation.

- il existe un réseau d'aide spécialisé aux enfants en difficultés avec des maitres formés sur la difficulté scolaire plus lourde qui est plus difficile à gérer seul en classe, l'aide est apportée sur le temps scolaire, il faut développer ces réseaux plutôt que de les supprimer !

Non, franchement, ces évaluations n'ont servi à rien, elles n'ont aidé ni le maître, ni les élèves, ni les parents alors ne venez pas en plus nous dire, messieurs du ministère, qu'elles justifient le dispositif d'aide personnalisée, qui lui n'ont plus ne sert à rien si ce n'est à faire croire en apparence que vous vous occupez de la difficulté scolaire et à prendre du temps sur la journée de travail que les maitres utilisaient pour préparer leurs séances d'apprentissage, pour organiser leur classe! 

Pour ma part, je tente de remédier à la difficulté scolaire par des pratiques pédagogiques (les pédagogies coopératives notamment).

Je conseille aux enseignants trois sites : 

http://bdemauge.free.fr/

http://pagesperso-orange.fr/bla-bla.cycle3/sommaire.htm

http://pagesperso-orange.fr/hivernales/fichiersFD

dimanche 12 avril 2009

Oil, smoke and mirrors


Et si  le pic pétrolier avait un lien direct avec les attentats du 11 septembre et la lutte contre le terrorisme ?
Quel rôle ont eu les néo-conservateurs américains dans ces attentats ?
Pourquoi la tour n°7 s'est-elle aussi effondrée ?
Sujet polémique...
Durée : 50 minutes

samedi 11 avril 2009

Bois illégaux et déforestations


A lire aussi sur l'actu-environnement, un article sur les importations illégales de bois tropicaux en Europe et sur l'impact de la déforestation sur la perte de biodiversité et le changement climatique.
39% des bois tropicaux importés en France sont d'origine illégale, la traçabilité est très insuffisante, les bois légaux et illégaux sont mélangés. Des associations de défense de l'environnement demandent aux parlements français et européen de prendre des mesures pour contrôler les importations de bois.

Surtout, on ne change rien !


Une autre réaction au G20, lue sur le site actu-environnement :
La rhétorique de la déclaration finale du G20, rendue à Londres le 2 avril, ressemble à un discours de l'éternel recommencement. Comme le souligne Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre : "Restaurer la croissance, réparer le système financier… le G20 nous propose tout simplement de revenir au système qui vient de s'effondrer, avec les mêmes recettes : augmentation du commerce mondial, relance de la demande, liberté des capitaux, libéralisation du commerce. Einstein disait : « Nous ne résoudrons pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés." Le G20 s'est montré incapable d'innover et va peut-être même plus loin en renforçant ce système défectueux, et notamment le FMI qui se voit doté de l'énorme responsabilité de renflouer les caisses du système, alors qu'il n'a pas vu venir la crise des subprimes…

lundi 6 avril 2009

Remise en cause du dollar-étalon


Un autre point de vue sur le G20 trouvé sur le site de Marianne 2 : celui d'Edouard Husson, historien allemand, défendant le retour à "un étalon monétaire impartial".

Il ne faut pas se fier aux apparences. A lire le communiqué du G20, il n'y a pas de quoi pavoiser pour l'Europe. Et surtout pas pour la France et l'Allemagne. Les deux pays ne font en effet que manifester ensemble à la face du monde qu'ils sont sortis de l'histoire. Le sommet de Londres aurait pu être historique mais Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont sans doute les deux responsables qui auront le plus contribué à son échec. Ils ont opté ensemble pour l'insignifiance. Ils ont laissé à la Chine et à la Russie le soin de poser la seule question intéressante, celle de la refondation du système monétaire international et de la fin de l'étalon-dollar. Ils ont préféré dénoncer les symptômes de la maladie économique mondiale que s'attaquer aux racines du mal. Les paradis fiscaux, les dérèglements de la finance internationale, le crédit incontrôlé ont la même origine: la fabrication monétaire inconsidérée rendue possible depuis des années par le système de l'étalon-dollar. Depuis qu'ils ont aboli le lien entre le dollar et l'or, en 1971, les Etats-Unis ont eu la possibilité de s'endetter sans contrôle, sous prétexte qu'ils fournissaient à l'économie mondiale les liquidités dont elle avait besoin. Les bons du trésor américains ont été le support de la croissance monétaire mondiale en même temps que la garantie du crédit apparemment illimité que s'octroyaient les Etats-Unis. Produisant toujours moins par elle-même, dépensant de plus en plus pour sa défense et important toujours plus, l'économie américaine a pu défier les lois de l'économie pendant plusieurs décennies grâce à l'attirance qu'elle exerçait sur les capitaux étrangers, du fait  de la dérégulation quasi-totale de son système financier et de la croyance insufflée aux élites de la planète en la supériorité absolue de l'American way of life. C'est ce système qui est en train de s'effondrer. La Chine est angoissée à l'idée de voir se déprécier les bons du trésor américain dont elle détient plus de mille milliards de dollars. La Russie voit bien les conséquences des variations de change du dollar pour le montant de ses revenus pétroliers. Les deux grands pays qui ont tâté du communisme au XXè siècle sont vaccinés en matière d'utopie et de manipulation monétaire. Evidemment, on peut juger que les deux pays ne vont pas assez loin: les droits de tirage spéciaux du FMI ou le panier de monnaies qui nous sont présentés comme des solutions ne résoudront rien tant qu'on ne remettra pas des biens réels (or, argent, platine) dans la définition des instruments monétaires. Les responsables du G20 ont dépensé des millions de dollars pour un sommet qui rend plus probable l'aggravation de la crise. Cependant, sachons gré à Moscou et à Pékin d'avoir, avant le sommet, posé la seule question importante, celle de l'instrument monétaire mondial.
On aurait pu s'attendre à ce que la France et l'Allemagne les rejoignent dans l'exigence commune d'une réforme du système monétaire. Après tout, les deux pays fondateurs de l'euro n'ont pas intérêt à ce que la montée de son cours par rapport à celui du billet vert finisse par asphyxier les sociétés européennes qui souffrent déjà énormément de l'euro cher.
Mais, que les Américains se rassurent, ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles - en attendant l'effondrement de leur monnaie. Peut-être même obtiendront-ils un répit si l'euro éclate suite à une ou plusieurs graves crises sociales. En tout cas, ni Paris ni Berlin ne se joindront à Moscou et Pékin pour exiger la subsstitution au dollar d'un étalon monétaire qui ne soit plus une monnaie nationale.
Nul besoin de s'étendre sur l'incorrigible futilité du président français, uniquement obsédé par la popularité de Barack Obama. La fausse Gründlichkeit (un mot bien plus fort que le  «sérieux» français) de Madame Merkel est, si l'on y réfléchit bien, plus inquiétante encore. Le chancelier allemand expliquait doctement, en début de semaine, au 
Financial Timesque trop de liquidités ont tué la confiance dans le crédit. Bravo Madame! Mais ne pas en tirer publiquement la conclusion qu'il faut refonder le système monétaire international et se contenter de prôner plus de rigueur monétaire revient à peu près au même que de prêcher la fidélité dans un club échangiste.
Seul un front uni des grands pays sur la question monétaire,contre les Etats-Unis, obligerait ceux-ci à mettre fin au dérèglement profond auquel ils se sont habitués: emprunter sans compter et consommer sans produire en se contentant d'entretenir un gigantesque réseau de service à la personne et de logistique de la division internationale du travail  - en se réservant le droit de bombarder ceux qui ne veulent pas se couler dans cet ordre.
Il n'y va pas seulement de la prospérité, il y va de la paix du monde. C'est grâce au système de crédit illimité que leur a accordé le reste du monde que Washington et le complexe militaro-industriel américain ont pu développer l'arsenal militaire le plus coûteux de l'histoire. Les «alliés» des Etats-Unis ont financé ce système naguère au nom de la guerre froide, aujourd'hui de la lutte contre le terrorisme. Quel symbole terrible pour l'Europe, pour la France et l'Allemagne en particulier, que le sommet de l'OTAN se tienne immédiatement après celui du G20. Barack Obama est logique: il a obtenu le maintien, au moins provisoirement, du système de financement à crédit de l'économie américaine, il peut demander aux pays membres de l'OTAN de marcher en cadence dans son projet de guerre perpétuelle en Afghanistan. (Quelle naïveté, vous les Berlinois qui lui aviez fait un triomphe avant son élection en croyant qu'il serait l'homme de la paix!)  C'est à cause de l'étalon dollar que la planète est instable, que les conflits se multiplient au Moyen-Orient. Et dans l'agravation de la crise économique, inévitable, germent les violences de masse et les génocides de demain. La cause de la paix et la prévention des génocides sont du côté de ceux qui veulent revenir à un étalon monétaire impartial."



L'argent dette


Pour mieux comprendre ce qu'il se passe, prenez 50 minutes pour visionner le film "L'argent-dette" de Paul Grignon.

Réaction de J-P Besset au G20


Jean-Paul Besset est le candidat dans notre région pour le groupe "Europe Ecologie" aux européennes de juin prochain. Voici sa réaction suite au G20 :G20 : bravo les artistes !
"Comment donner l'illusion du mouvement sans bouger sur le fond ? Ou comment mimer un triple salto avant en restant droit dans ses bottes ? Réponse : en s'applaudissant à tout rompre pour faire passer ses bobards. L'opération porte un nom : G20. Et une date : Londres, 2 avril 2009. Décryptage.
Premier bobard : les "nouvelles règles" du capitalisme mondial. Selon le G20, ce serait donc le Costa-Rica, les Philippines, l'Uruguay et l'île de Labuan (une zone franche de Malaisie) qui auraient pourris le système financier international. Les voilà tous les quatre jetés sur une "liste noire" des paradis fiscaux. En revanche, les poids lourds du secret bancaire, de l'évasion fiscale et du blanchiment d'argent s'en tirent sans dommages. Macao, Hong Kong, Jersey, la City de Londres, les Iles Vierges, les Bermudes, les Iles Caïmans, Singapour, le Luxembourg, la Suisse, le Liechtenstein, Brunei, certains Etats américains comme le Delaware ou le Nevada... sont "blanchis" ou placés sur une "liste grise" qui existe depuis dix ans et qui ne les a jamais contraint à quoi que ce soit. Le G20 a donc décrété que les principaux centres financiers off shore étaient peu ou prou vertueux. Aucune sanction claire, immédiate, tangible, n'est arrêtée. Le message est limpide (chez nous, Monaco et Andorre se sont d'ailleurs empressés de se féliciter de l'absence de sanctions) : tout peut continuer comme avant, à quelques boucs émissaires marginaux près, sous réserve de quelques "recommandations" sur les bonus des traders, les pratiques des agences de notation et des fonds spéculatifs, en échange d' "engagements" et de "coopération" sur la transparence des comptes bancaires nichés sous les cocotiers.
La grossièreté de la manoeuvre est confondante et elle fera vite long feu. Les dirigeants des pays les plus riches du monde croient-ils que les acteurs de la société civile internationale sont à ce point des gogos ? Pour notre part, nous continuerons à dire qu'aucune régulation efficace du système financier ne verra le jour si celui-ci n'est pas contrôlé par un organisme international indépendant des puissances nationales et si les mouvements financiers vers ces paradis ne sont pas taxés à la source. Ce sont deux des points durs du programme d'Europe Ecologie, hors desquels les gesticulations sur la "moralisation" du capitalisme financier resteront ce qu'elles sont : des leurres.
Deuxième bobard: le retour à la prospérité économique. L'atmosphère est saturée de milliers de milliards de dollars pour encourager la "reprise" tant désirée de la croissance. Passons sur le coup de bonneteau qui octroie au FMI et à la Banque mondiale - bras armés de la dérégulation mondiale - le rôle de médecin traitant de la régulation économique mondiale. C'est comme si on donnait à un virus la charge de combattre la maladie qu'il inocule. La bonne blague !
Il y a plus grave. Par quoi est inspiré ce déversement colossal de crédits ? Sur quoi cette volonté de relance de la croissance est-elle fondée ? Rien d'autre que sur un mystérieux ingrédient psychologique qui, parait-il, débriderait les comportements : la Confiance. En inondant le monde de pognon, le G20 souhaite redonner confiance aux entrepreneurs, aux consommateurs et aux marchés. Pour en faire quoi ? Pour qu'ils retrouvent leurs habitudes, retournent au business as usual et se bercent de l'illusion d'une croissance infinie. Il s'agit ni plus ni moins que d'inviter les acteurs économiques à reprendre confiance dans les vertus du système, à restaurer les pratiques anciennes de production, de consommation et de commerce, à les encourager à redémarrer de plus belle (comme par exemple la décision de relancer la libéralisation des échanges au sein de l'OMC). Bref, le G20 invite à négocier le virage pour reprendre le même chemin. Cela ne conduira qu'à un formidable tête à queue ! Car c'est précisément les mécanismes qui ont conduit le monde à la récession économique et sociale en même temps qu'à la destruction des équilibres naturels que le G20 veut réhabiliter. C'est justement le principe de confiance qui est mort. Exceptés quelques drogués polymorphes accrocs au vieux monde, qui peut croire que les mêmes politiques ne conduiront pas aux mêmes effets ? Chacun sait ou ressent que c'est ce mode de développement, ce système de fuite en avant dans l'excès de tout en tout qui mène l'humanité à la casse. Serait-ce ce concasseur des hommes et de la nature qu'il faudrait restaurer, à coups de dollars et d'esbroufe ? Chaque milliard réinjecté pour réparer ce système prolonge la crise, creuse un peu plus la récession économique et la régression sociale, accentue la trajectoire d'effondrement des écosystèmes. Ce n'est donc pas la confiance en ce qui a failli qu'il faut restaurer. C'est l'espoir en un nouveau projet de société qu'il est urgent de fonder. Un changement systémique qui passe, progressivement, par la reconversion de l'ensemble des activités humaines en fonction des impératifs sociaux et écologiques, comme le programme européen d'Europe Ecologie le propose. Au fond, les principaux dirigeants de la planète ne sont peut être pas des âmes noires qui trompent sciemment le pauvre monde. A coup sûr, ce sont d'incorrigibles bigots. S'ils se sont efforcés à Londres de relégitimer la machine, c'est parce qu'ils sont dans l'impossibilité mentale de s'arracher aux schémas du passé, à la matrice culturelle originelle qui les a fait tels qu'ils sont, incapables d'imaginer un autre monde. S'ils veulent contre toute évidence sauver le système productiviste libéral, et pas le changer, c'est qu'ils y croient, les bougres, et, comme tout malade qui s'ignore, c'est qu'ils sont convaincus que le collapsus ne peut pas se produire. En ceci, ils ressemblent à s'y méprendre aux vieux pontes du socialisme réel qui n'ont pu imaginer l'implosion du système soviétique et qui l'ont découvert un beau matin agonisant à leurs pieds."

Censure ?


Je transcris dans cet article un courrier écrit par un professeur d'université :

"Je suis inquiet, très, très inquiet...
Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues enseignants de l’Université de Paris 8 engagés, en tant que titulaires et chercheurs de l'Éducation Nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j’ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j’enseigne depuis 20 ans), dans l’espace du Jardin des Plantes (Muséum National d’Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une façon, avec ce « cours hors les murs », de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d’être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels.
Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j’ai eu la surprise de me voir interpellé dés l’entrée franchie par le chef du service de sécurité, tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles...? Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent vers l’entrée, le lieu du rendez vous. Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue, devant l’entrée du Muséum. Un cours qui porte sur l’histoire du Muséum, l’histoire de la protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours, je demande à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin. Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une autre grille, rue de Buffon. Où je retrouve des membres du service de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme les premiers, m’interdisent à nouveau l’entrée.
Évidemment, je finis pas me fâcher et exige, sous peine de bousculer les vigiles, la présence du Directeur de la surveillance du Jardin des Plantes. Comme le scandale menace, il finit par arriver. D’abord parfaitement méprisant, il finit pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog. Cela commence à ressembler à un procès politique, avec descriptions de mes opinions, faits et gestes. D’autres enseignants du département de Géographie, dont le Directeur Olivier Archambeau, président du Club des Explorateurs, Alain Bué et Christian Weiss, insistent et menacent d’un scandale. Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom du Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu), commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation, finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle que j’ai pu entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique :
- Écoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politique à vos étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et rejoindre les étudiants... Je promets et évidemment ne tiendrais pas cette promesse, tant le propos est absurde. J’'entre donc avec l’horrible certitude que, sur ordre du directeur et probablement du ministère de l'Éducation Nationale, je viens de faire l’objet d’une « interdiction politique ». Pour la première fois de mon existence, en France.
Je n’'ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se terminant au labyrinthe du Jardin des Plantes, à quel point cet incident était extra-ordinaire et révélateur d’un glissement angoissant de notre société.
Rétrospectivement, j’ai eu peur, très peur..."

mercredi 1 avril 2009

Sol : milieu vivant


Le sol est milieu vivant : 90% des organismes vivants s'y trouvent,  en bon état il contient 1 milliard de bactéries par gramme et 1 à 4 tonnes de vers de terre par hectare*.
Le sol est un milieu dont l'équilibre entre les lois physiques, chimiques et biologiques est fragile. Ce n'est pas un simple support pour l'agro-industrie sur lequel on peut se permettre de faire n'importe quoi ! L'agriculture intensive des dernières décennies a gravement  augmenté la désertification des sols. Dans le monde, cette agriculture détruit 10 millions d'hectares chaque année, "compensés" par la destruction de 15 millions d'hectares de forets tropicales. En France on perd chaque année en moyenne 40 tonnes de sol par hectare et par an. Inutile d'accuser le vent, la pluie  le soleil, ce sont bien les actvités humaines qui en sont la cause.
La mort du sol se fait en 3 étapes : 
- d'abord la mort biologique dûe aux labourages trop profonds, aux excés d'apport en azote, en pesticides, à l'irrigation, la faune du sol meurt et cesse d'appporter les éléments nutritifs au sol, 
- vient ensuite la mort chimique dûe à l'acidification du sol par manque de calcium, de potasse, de magnésie normalement apportés par la faune du sol, pour les sols irrigués intensivement c'est la salinisation qui conduit à cette mort,
- enfin la mort physique : l'érosion, le sol disparait !

L'utilisation des intrants chimiques, des pesticides, des labours profonds ne sont pas de fatalités, nous pouvons cultiver autrement et produire suffisament pour tous : la FAO** le dit.
Nous pouvons utiliser des engrais naturels et des techniques ne favorisant pas l'érosion telles les techniques de semis direct sous-couvert.
Même sans être agriculteur, nous pouvons tous agir en consommant les produits issus d'une agriculture respectueuse du sol. Et, comme le rappelle Cyril en commentaire, cultiver son jardin en respectant le sol.


*Données issue sd'un article du magasine "Biocontact n°190".
** la FAO est l'organisation des nations unis pour l'alientation et l'agriculture.