mercredi 29 juillet 2009

Resistance pédagogique

Alain Refalo, professeur des écoles en Haute-Garonne, a été sanctionné par sa hierarchie pour refus d'obéïssance entre autres. Cet homme a eu l'honnêteté et le courage de faire part à son inspection de son refus d'appliquer les lois inadptées du ministre Darcos.

Voici un extrait de son appel :

"J’appelle, avec tous les enseignants du primaire en résistance, à une insurrection des consciences de la société civile pour sauver l’école de la République aujourd’hui menacée.

J’appelle les enseignants à se ressaisir en refusant cette attitude de soumission permanente et aveugle qu’une hiérarchie abusant de son autorité veut nous imposer au mépris de toute confiance et de tout respect envers les professeurs des écoles confrontés à des difficultés inégalées au quotidien.

J’appelle les syndicats d’enseignants à jouer pleinement leur rôle en organisant dès la rentrée un mouvement de résistance puissant à ces réformes scélérates qui aggravent une situation d’enseignement délicate et tout particulièrement à ces dispositifs pédagogiques qui trahissent l’esprit de notre mission qui est la réussite de tous les élèves.

J’appelle les parents d’élèves, les citoyens et les élus à se mobiliser pour défendre le service public d’éducation que le pouvoir veut démanteler alors que nous avons plus que jamais besoin d’un système éducatif cohérent, outillé pour affronter les défis de l’échec scolaire et de la violence juvénile.

A tous mes collègues déjà entrés en résistance et à tous ceux qui le seront inévitablement bientôt, je leur dis : ne nous résignons pas, car se résigner c’est déjà abdiquer de sa liberté, de sa raison et de sa dignité. Ayons confiance en nous-mêmes. Vous le savez, le verbe résister est un verbe qui se conjugue au présent... Alors osons dessiner, dès aujourd’hui, un a-venir pour l’école aux couleurs de la générosité et de l’espérance."

dimanche 26 juillet 2009

Manipulations de l'opinion au frais du contribuable


A lire sur le site du monde diplomatique : 1,5 million d'euros pour un cabinet d'études chargé de commander des sondages en ligne (publié par le Figaro et LCI) au frais des contribuables !

mercredi 22 juillet 2009

Musique en Creuse



Je change un peu de registre, j'ai l'habitude de faire des articles qui nous montrent à quel point le monde est pourri, en voilà un pour nous rappeler que la vie est belle :
En Creuse, près de Champagnat, au bord du plan d'eau de la Naute, des gens s'activent pour nous donner un peu de bonheur : plage, camping, restaurant mais surtout spectacles :
A ne pas manquer dans les jours à venir :
- Thomso (Affro-Vibes) le 1er aout à 21h30,
- Festival des Enfermés Dehors (6ème édition) les 14,15,16 aout avec Les Ogres de Barback, le Ministère des affaires populaires, Lo'jo, la Gargote, Amazigh, la Fanfare en pétard, Anonym hand's co, Hilight tribe ainsi que des spectacles de rue.
Bons moments garantis dans un cadre de nature des plus agréables.
Site de la Naute : http://www.lanaute.com/

mercredi 15 juillet 2009

"EDF, nous vous devons plus que la lumière" ... la vérité aussi peut-être


A Montreuil, la police vise les manifestants à la tête


Entre deux voyages à travers la France, j'en profite pour publier ce récit de Stéphane Gatti au sujet des agissements de la police lors d'une manifestation à Montreuil, ça fait froid dans le dos...


"Le matin du mercredi 8 Juillet, la police avait vidé une clinique occupée dans le centre-ville. La clinique, en référence aux expériences venues d'Italie, avait pris la forme d'un "centro sociale" à la française : logements, projections de films, journal, défenses des sans papiers, repas... Tous ceux qui réfléchissent au vivre ensemble regardaient cette expérience avec tendresse. L'évacuation s'est faite sans violence. Les formidables moyens policiers déployés ont réglé la question en moins d'une heure. En traversant le marché le matin, j'avais remarqué leurs airs affairés et diligents.

Ceux qui s'étaient attaché à cette expérience et les résidents ont décidé pour protester contre l'expulsion d'organiser une gigantesque bouffe dans la rue piétonnière de Montreuil.

Trois immenses tables de gnocchi (au moins cinq mille) roulés dans la farine et fabriqués à la main attendaient d'être jetés dans le bouillon. Des casseroles de sauce tomate frémissaient. Ils avaient tendu des banderoles pour rebaptiser l'espace. Des images du front populaire ou des colonnes libertaires de la guerre d'Espagne se superposaient à cette fête parce que parfois les images font école. J'ai quitté cette fête à 20h en saluant Joachim.

A quelques mètres de là, c'était le dernier jour dans les locaux de la Parole errante à la Maison de l'arbre rue François Debergue, de notre exposition sur Mai 68. Depuis un an, elle accueille des pièces de théâtres, des projections de films, des réunions, La nuit sécuritaire, L'appel des Appels, des lectures, des présentations de livres... Ce jour-là, on fermait l'exposition avec une pièce d'Armand Gatti « L'homme seul » lu par Pierre Vial de la Comédie Française et compagnon de longue date. Plusieurs versions de la vie d'un militant chinois s'y confrontent : celle de la femme, des enfants, du père, du lieutenant, du général, des camarades...

C'était une lecture de trois heures. Nous étions entourés par les journaux de Mai. D'un coup, des jeunes sont arrivés dans la salle, effrayés, ils venaient se cacher... ils sont repartis. On m'a appelé. Joachim est à l'hôpital à l'hôtel Dieu. Il était effectivement là. Il n'avait pas perdu conscience. Son visage était couvert de sang qui s'écoulait lentement comme s'il était devenu poreux. Dans un coin, l'interne de service m'a dit qu'il y avait peu de chance qu'il retrouve l'usage de son œil éclaté. Je dis éclaté parce que je l'apprendrais plus tard, il avait trois fractures au visage, le globe oculaire fendu en deux, la paupière arrachée...

Entre ces deux moments ; celui où je l'ai quitté à la fête aux gnocchi et l'hôtel Dieu que s'était-il passé ? Il raconte : Il y a eu des feux d'artifice au dessus du marché. Nous nous y sommes rendus. Immédiatement, les policiers qui surveillaient depuis leur voiture se sont déployés devant. Une minute plus tard, alors que nous nous trouvions encore en face de la clinique, à la hauteur du marché couvert, les policiers qui marchaient à quelques mètres derrière nous, ont tiré sur notre groupe au moyen de leur flashball.
A ce moment-là je marchais et j'ai regardé en direction des policiers. J'ai senti un choc violent au niveau de mon œil droit. Sous la force de l'impact je suis tombé au sol. Des personnes m'ont aidé à me relever et m'ont soutenu jusqu'à ce que je m'assoie sur un trottoir dans la rue de Paris. Devant l'intensité de la douleur et des saignements des pompiers ont été appelés.

Il n'y a pas eu d'affrontement. Cinq personnes ont été touchés par ces tirs de flashball, tous au dessus de la taille. Il ne peut être question de bavures. Ils étaient une trentaine et n'étaient une menace pour personne. Les policiers tirent sur des images comme en témoigne le communiqué de l'AFP :

Un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui occupait, avec d'autres personnes, un squat évacué mercredi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a perdu un œil après un affrontement avec la police, a-t-on appris de sources concordantes vendredi. Le jeune homme, Joachim Gatti, faisait partie d'un groupe d'une quinzaine de squatters qui avaient été expulsés mercredi matin des locaux d'une ancienne clinique. Ils avaient tenté de réinvestir les lieux un peu plus tard dans la soirée mais s'étaient heurtés aux forces de l'ordre. Les squatters avaient alors tiré des projectiles sur les policiers, qui avaient riposté en faisant usage de flashball, selon la préfecture, qui avait ordonné l'évacuation. Trois personnes avaient été arrêtées et un jeune homme avait été blessé à l'œil puis transporté dans un hôpital à Paris, selon la mairie, qui n'avait toutefois pas donné de précision sur l'état de gravité de la blessure."Nous avons bien eu connaissance qu'un jeune homme a perdu son œil mais pour le moment il n'y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l'œil et le tir de flashball", a déclaré vendredi la préfecture à l'AFP.

La police tire sur l'image d'un jeune de 20 ans qui essayent de reprendre son squat. Et pour la police et les médias, cela vaut pour absolution, et c'est le premier scandale.
Faut-il rétablir la vérité sur l'identité de Joachim Gatti ne serait-ce que pour révéler la manipulation des identités à laquelle se livre la police pour justifier ses actes , comme s'il y avait un public ciblé sur lequel on pouvait tirer légitimement ?

Joachim n'a pas 20 ans mais 34 ans.
Il n'habitait pas au squat, mais il participait activement aux nombreuses activités de la clinique. Il est cameraman.
Il fabrique des expositions et réalise des films.
Le premier film qu'il a réalisé s'appelle « Magume ». Il l'a réalisé dans un séminaire au Burundi sur la question du génocide. Aujourd'hui, il participe à la réalisation d' un projet dans deux foyers Emmaüs dans un cadre collectif.

On devrait pouvoir réécrire le faux produit par l'AFP en leur réclamant de le publier. Il serait écrit :
Joachim Gatti, un réalisateur de 34 ans a reçu une balle de flashball en plein visage alors qu'il manifestait pour soutenir des squatteurs expulsés. Il a perdu un œil du fait de la brutalité policière.

Stéphane Gatti "

Pour envoyer un signe fraternel à Joachim Gatti, cinéaste :

http://jesigne.fr/pourjoachimgatti

mercredi 8 juillet 2009

CV truqué


J'ai peut-être trouvé la bonne explication : ils ne comprennent rien ! Ils ne sont pas assez intelligents pour comprendre les rapports du GIEC !
C'est cet article, concernant l'un deux, qui m'a mis la puce à l'oreille :

2°C pas plus, évidemment ! Des GES en moins, certainement pas !


Le forum des économies d'énergie, regroupant les pays du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie), du G5 (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique), la Corée du Sud, l'Indonésie et l'Australie, représentant 80% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, a abandonné l'objectif de diminuer les GES de 50% d'ici 2050.
Par contre ils aimeraient bien limiter le réchauffement global à 2°C !
Visiblement, ces décideurs ne sont pas capables de comprendre les études du GIEC puisque Jean Jouzel, climatlogue et glaciologue, dit :
"Pour garder de bonnes chances de limiter le réchauffement global à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels (fin 18è siècle), il faut au moins diviser les émissions mondiales par deux d'ici 2050 et plus sûrement par trois, par rapport à 1990."

Y a un truc que je ne comprends pas : ces gens qui ne pensent qu'à leurs bénéfices, pourquoi n'ont-ils pas encore compris que le changement climatique allait leur coûter beaucoup d'argent ? Au moins qu'ils soient tous vieux et n'aient pas d'enfants... Aidez moi à comprendre...

dimanche 5 juillet 2009

MON 810 : l'absurde feu vert de l'EFSA


A lire sur le site de Greenpeace : pour l'autorité eurpéenne de sécurité des aliments (EFSA) le maïs transgénique MON 810 de la funèbre firme Monsanto ne présente aucun risque ou problème pour l'environnement ou la santé publique !
Je suppose que cet prganisme est à la pointe de la recherche scientifique ! Au moins qu'elle soit à la pointe des rapports publiés directement dictés par les lobbies !

« Une fois de plus, l’EFSA se voile la face et choisit d’ignorer les preuves scientifiques relatives aux effets négatifs sur l’environnement de ce maïs pesticide. Ceci est d’autant plus grave que la Commission européenne, bien loin d’assurer son rôle de gestionnaire des risques et de prendre en compte l’incertitude scientifique, ne se base que sur l’avis de cette seule agence ! L’avis de l’EFSA est donc un feu vert donné à un conducteur sans permis dans une voiture non assurée… Absurde et dangereux ! » s’indigne Rachel Dujardin, chargée de campagne OGM pour Greenpeace France.

vendredi 3 juillet 2009

Roundup ne pollue ni la terre ni l'os de Rex


Le CRIIGEN* a publié fin juin une étude dans le magazine "Toxicology" démontrant les effets néfastes du Roundup sur le système endocrinien. Cet herbicide de la firme Monsanto, à base de glyphoshate, perturbe l'action des androgènes et l'action et la formation des estrogènes.
"Les dommages sur l'ADN des cellules humaines commencent alors".
"Ces phénomènes ont été jusqu'alors sous-estimés car les producteurs de pesticides présentent majoritairement aux autorités des études avec le glyphosate seul, alors que le mélange commercialisé est bien plus actif", précise le CRIIGEN.
Rappelons qu'en juin le CRIIGEN et le MDGRF** avait demandé l'arrêt de la commercialisation de certains Roundup et que le ministère de l'agriculture l'a refusé.

*Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique
**Mouvement pour le droit et le respect es générations futures

mercredi 1 juillet 2009

France : Terre d'accueil ??

Voici le récit (reçu par mail) d'une mésavanture arrivée à Monsieur Yves.B :

"Honte et révolte sont les deux sentiments qui m'animent depuis vendredi dernier. Honte d'être français et révolte contre un pouvoir qui a comme ligne de conduite la répression dans tous ses états !
Les faits : Vendredi 10 avril , 14 heures, je suis à l'aéroport Charles de Gaulle venu accueillir notre amie brésilienne Solange.F qui vient passer trois semaines avec nous. C'est l'occasion pour elle de fêter son 40ème anniversaire et de prendre aussi des contacts professionnels en vue d'un post-doctorat. Solange est professeur-chercheur à l'Université Santa Cruz de Bahia.

L'avion s'est posé à 14 heures.
15 heures, Pas de Solange !
15h30, j'interpelle un policier et lui demande si tous les passagers sont sortis de la salle de débarquement. «Non, il y en a encore en salle de police !»
16h, inquiet, je demande à un douanier qui passait s'il veut bien me dire si Solange.F a quelque problème. Il revient dix minutes après: «la personne est retenue par la police parce qu'elle n'a pas tous ses papiers en règle. Vous devez vous rendre dans la zone de fret 1 à ZAPI 3»
Aucune indication dans la zone de fret 1 ne signale la ZAPI 3 ! Je finis par trouver. Là j'expose la situation et on me dit qu'on ne peut me donner aucun renseignement, les personnes détenues n'étant pas encore transférées en Zone de détention. Elle me donne un numéro de téléphone à appeler entre 19h et 20h et me fait comprendre que je ne peux rester là.
Vers 18h nous réussissons à avoir la ZAPI au téléphone «deux problèmes : "attestation d'hébergement non officielle et problème d'assurances."
Nous arrivons devant la grille de la ZAPI à 19h20. Là, «c'est fermé revenez demain matin à 8 h.»
Nous nous rendons à l'aéroport et nous demandons à voir l'officier de police de quart. Nous expliquons à un policier que nous n'étions pas au courant de l'attestation d'accueil délivrée par la mairie ou la préfecture mais que nous avons fourni une attestation d'hébergement sur papier libre.
L'officier de quart dit «impossible !»
Notre amie a été renvoyée dans son pays à 21 h 50 sans qu'on ait pu la voir !

Je suis révolté, non seulement par les conditions de détention, mais aussi par la désinvolture et le manque d'humanité qui ressort de cette lamentable affaire, et plus encore par la restriction de nos libertés individuelles qui découle des conditions de l'établissement de cette «attestation d'accueil» officielle qui est demandée par l'Etat français aux étrangers venant de l'extérieur de l’espace Schengen.

En effet renseignements pris, on demande l'avis d'imposition de la personne qui accueille, trois quittances d'électricité, une quittance de loyer, l'état de salubrité du logement et la photocopie de la pièce d'identité entre autres renseignements et 45 euros de timbres fiscaux. Et la mairie ou la préfecture peuvent ne pas autoriser l'accueil. La France a vraiment perdu son aura de «terre d'accueil».
N'avons-nous plus le droit de recevoir nos amis étrangers sans en demander l'autorisation ? C'est une restriction de plus de nos libertés individuelles."