mercredi 1 juillet 2009

France : Terre d'accueil ??

Voici le récit (reçu par mail) d'une mésavanture arrivée à Monsieur Yves.B :

"Honte et révolte sont les deux sentiments qui m'animent depuis vendredi dernier. Honte d'être français et révolte contre un pouvoir qui a comme ligne de conduite la répression dans tous ses états !
Les faits : Vendredi 10 avril , 14 heures, je suis à l'aéroport Charles de Gaulle venu accueillir notre amie brésilienne Solange.F qui vient passer trois semaines avec nous. C'est l'occasion pour elle de fêter son 40ème anniversaire et de prendre aussi des contacts professionnels en vue d'un post-doctorat. Solange est professeur-chercheur à l'Université Santa Cruz de Bahia.

L'avion s'est posé à 14 heures.
15 heures, Pas de Solange !
15h30, j'interpelle un policier et lui demande si tous les passagers sont sortis de la salle de débarquement. «Non, il y en a encore en salle de police !»
16h, inquiet, je demande à un douanier qui passait s'il veut bien me dire si Solange.F a quelque problème. Il revient dix minutes après: «la personne est retenue par la police parce qu'elle n'a pas tous ses papiers en règle. Vous devez vous rendre dans la zone de fret 1 à ZAPI 3»
Aucune indication dans la zone de fret 1 ne signale la ZAPI 3 ! Je finis par trouver. Là j'expose la situation et on me dit qu'on ne peut me donner aucun renseignement, les personnes détenues n'étant pas encore transférées en Zone de détention. Elle me donne un numéro de téléphone à appeler entre 19h et 20h et me fait comprendre que je ne peux rester là.
Vers 18h nous réussissons à avoir la ZAPI au téléphone «deux problèmes : "attestation d'hébergement non officielle et problème d'assurances."
Nous arrivons devant la grille de la ZAPI à 19h20. Là, «c'est fermé revenez demain matin à 8 h.»
Nous nous rendons à l'aéroport et nous demandons à voir l'officier de police de quart. Nous expliquons à un policier que nous n'étions pas au courant de l'attestation d'accueil délivrée par la mairie ou la préfecture mais que nous avons fourni une attestation d'hébergement sur papier libre.
L'officier de quart dit «impossible !»
Notre amie a été renvoyée dans son pays à 21 h 50 sans qu'on ait pu la voir !

Je suis révolté, non seulement par les conditions de détention, mais aussi par la désinvolture et le manque d'humanité qui ressort de cette lamentable affaire, et plus encore par la restriction de nos libertés individuelles qui découle des conditions de l'établissement de cette «attestation d'accueil» officielle qui est demandée par l'Etat français aux étrangers venant de l'extérieur de l’espace Schengen.

En effet renseignements pris, on demande l'avis d'imposition de la personne qui accueille, trois quittances d'électricité, une quittance de loyer, l'état de salubrité du logement et la photocopie de la pièce d'identité entre autres renseignements et 45 euros de timbres fiscaux. Et la mairie ou la préfecture peuvent ne pas autoriser l'accueil. La France a vraiment perdu son aura de «terre d'accueil».
N'avons-nous plus le droit de recevoir nos amis étrangers sans en demander l'autorisation ? C'est une restriction de plus de nos libertés individuelles."

1 commentaire:

  1. Bien sûr que la France n'est plus une terre d'accueil comme le démontre encore ce cas et de multiples autres témoignages relatés ici ou là ...
    Seul l'Elysée peut encore bénéficier de cette appellation mais quand même sous certaines conditions !!!....(faut pas exagérer !)
    Il faut par exemple avoir survécu au crasch d'un Airbus et surtout entrainer une quantité phénoménale de photographes et reporters dans son sillage .... de façon à intégrer de jolies séquences émotion/séduction au 20h ....
    Par contre un cas parfaitement anonyme comme celui cité plus haut, qui voulez-vous que ça intéresse ??!!!
    C'est dans un monde où la manipulation n'a pas de limites que nous vivons...l'essentiel est d'en être conscient ...

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