lundi 27 avril 2009

Analyse du G20

Encore un article sur le G20, le dernier. Ce sont (entre les guillemets) des extraits du communiqué public du LEAP/2020, que vous pouvez lire en entier en cliquant ici.

La crise, on en a plus pour longtemps, le capitalisme est moralisé donc c'est bon on est sorti d'affaire ?!
"Il est évident que pour l'équipe de LEAP/E2020, ce sommet est un échec tragique car il n'a pas du tout traité les trois problèmes clés que nous avions recommandé d'aborder en priorité. Et donc, selon nos anticipations, ce sommet n'aura pas permis d'enclencher une dynamique permettant, d'ici l'été 2009, de guider la planète vers une crise courte (3 à 5 ans) et maîtrisée. Bien au contraire, il aura accentué les tendances conduisant à une crise longue (plus d'une décennie) et tragique. La fenêtre d'opportunité pour changer le cours des choses se rétrécit dangereusement et, aujourd'hui, il faudrait vraiment un miracle pour inverser la tendance…"

Et en Europe, on a des dirigeants très courageux qui mettent les vrais problèmes sur la table et trouvent les solutions, non ?!
"Les Européens (et quand on utilise ce terme il implique de plus en plus une UE sans le Royaume-Uni) s'avèrent de leur côté incapables de trancher entre les deux seules options qui s'offrent à eux : sombrer avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni en copiant leurs politiques ou bien remettre fondamentalement en cause le système monétaire et financier mondial actuel en partenariat avec les Chinois, les Russes, les Indiens et les Brésiliens. Ils arrivent à ne plus suivre Washington et Londres dans leur reproduction des politiques passées qui ont toutes déjà fait faillite (7), mais ils ne parviennent pas à oser préparer l'avenir."

Et aux Etats-Unis, avec tous ces milliards investis par l'Etat pour sauver les banques, l'économie va repartir ?!
"La cessation de paiement des Etats-Unis à l'été 2009 est en effet d'une actualité toujours plus brûlante avec un déficit public désormais totalement hors de contrôle sur fond d'explosion des dépenses (+ 41%) et d'effondrement des recettes fiscales (-28%) comme l'a anticipé LEAP/E2020 il y a plus d'un an : pour le seul mois de Mars 2009, le déficit fédéral s'est monté à près de 200 Milliards USD (très largement au-dessus des prévision les plus pessimistes), soit à peine un peu moins de la moitié du déficit pourtant record de l'ensemble de l'année 2008 (11). Et le même phénomène se répète à tous les niveaux de la structure publique du pays : état fédéral, états fédérés (12), comtés, villes (13), … partout les recettes fiscales s'évanouissent entraînant de manière accélérée l'ensemble du pays dans une spirale déficitaire que personne (Washington en premier chef) ne maîtrise plus. Outre la baisse des revenus fiscaux, on assiste dorénavant aux Etats-Unis à l'extension d'un mouvement de révolte contre l'utilisation des impôts pour sauver Wall Street et contre l'ampleur des déficits prévus, qui met en cause l'ensemble de la classe dirigeante américaine."

Et bien alors ce sont les Chinois qui vons nous sauver (ou sauver leur peau plutôt) !!
"Le message sur le nécessaire changement de devise internationale de référence que Pékin a adressé au monde entier, et aux autorités américaines en particulier, à la veille du sommet du G20 de Londres n'était absolument pas un « ballon d'essai » ou une tentative sans espoir de réussite. Les dirigeants chinois ne se faisaient aucune illusion sur la probabilité qu'un tel sujet soit discuté au cours de ce G20. Ils ont voulu imposer ce débat dans les couloirs du sommet afin de faire passer un message, un avertissement officieux à tous les acteurs du système monétaire international : pour Pékin, le système Dollar, c'est fini. Si personne ne veut préparer un système alternatif en commun, alors, cela se fera autrement. Et leurs actes, analysés dans ce numéro du GEAB, corroborent cette intention. D'ailleurs, et le hasard du calendrier politique est une rareté à Pékin, dans la même période sort un livre, intitulé « La Chine mécontente », qui demande une action plus volontariste des leaders chinois afin d'imposer leurs choix sur la scène internationale. "

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